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(Leçon 9)
Mise en situation
La présente leçon est technique. Elle s’adresse en priorité aux programmeurs de la passerelle D-STAR. Ce qu’en retiendra l’utilisateur ne lui sera probablement pas très utile pour la pratique de son hobby. Néanmoins, à la suite de la lecture du texte qui suit, il aura une bonne idée des démarches à suivre en matière de programmation et de fonctionnement du système de passerelle D-STAR. Il en constatera la précision et la complexité avec l’effet escompté qu’il sera sensibilisé à éviter toute pratique de nature à embrouiller les bases de données du système.
Résumé
Au cours de cette leçon, la dernière, la dixième étant un résumé de tout le cours, le lecteur sera confronté au processus de programmation de la passerelle D-STAR. Comme pour la leçon précédente, la présente n’est pas conçue pour servir de livret d’instructions. Le programmeur devra donc recourir au livret d’instructions de chacun des éléments constitutifs de la passerelle pour accomplir correctement son travail.
Exigences de base
La passerelle D-STAR doit être pourvue d’une adresse IP (Internet Protocol) fixe et munie d’une connexion Internet à large bande, telle que celles fournies par un DSL (Digital Subscriber Line) ou une connexion par câble.
Si votre routeur Internet est un appareil indépendant ou s’il fait partie d’un modem de routeur à large bande, il devra être pourvu :
1) d’un sous réseau « subnet » interne de classe A (LAN Local Area Network) 10.0.0.1 / 255.0.0.0M ;
2) d’un port d’envoi et
3) permettre l’établissement d’une adresse IP du type PPPoE (Point-to- Point Protocol for Internet) pour Réseau étendu (WAN - Wide Area Network).
Notons que le logiciel de la passerelle Icom est un produit breveté qui ne peut être copié, partagé ou revendu. Il ne fait pas partie du protocole ouvert de D-STAR.
Routeur de la passerelle
Le routeur de la passerelle placé en interface entre le serveur de la passerelle et Internet, doit être configuré de la façon suivante en vous assurant que les ajustements IP (Internet Protocol) locaux de la passerelle sont comme suit :
Local IP address: 10.0.0.1
Subnet mask: 255.0.0.0
Il faut programmer le routeur pour atteindre les ports suivants :
Data sync: 20005, Protocol - TCP, IP Address - 10.0.0.2
Voice RX: 40000, Protocol - UDP, IP Address - 10.0.0.2
Data RX: 40001, Protocol - TCP, IP Address - 10.0.0.2
SSH: 222, Protocol - TCP, IP Address - 10.0.0.2
Monitor: 3306, Protocol - TCP & UDP, IP Address - 10.0.0.2
Le tableau 9-1 illustre la configuration des ports pour le routeur Linksys WRV54G. Ainsi programmé, le routeur assurera le fonctionnement de la passerelle.
Tableau 9-1
Configuration du serveur de la passerelle
Le logiciel de la passerelle doit être installé (hosted) sur un ordinateur muni d’un système d’exploitation Linux ® - (based PC). Les instructions ci-dessous ne conviennent qu’à la version Linux Federa Core 3 ou Core 4. L'ordinateur du serveur de la passerelle doit répondre aux exigences minimums suivantes :
Linux OS (Fedora Core 3 or 4 recommandé)
Pentium-grade 2.4 GHz ou CPU plus rapide
Au moins 512MB RAM
2 cartes LAN ( Network Interface Controler (NIC) de Intel recommandé)
Au moins 10 Gb d’espace libre sur le disque dur
Configuration du port Ethernet
L'ordinateur hôte doit être équipé de deux ports Ethernet, Eth0 et Eth1. Eth0 est configuré comme un port LAN et sera raccordé au routeur. Eth1 est configuré pour être connecté au contrôleur ID-RP2C. Les deux ports auront des adresses IP statiques permanentes. Leur configuration à l’écran sera comme suit :
Eth0
Select "Statically Set IP Address"
Address: 10.0.0.2
Subnet Mask: 255.0.0.0
Default Gateway Address: 10.0.0.1
Select "static IP"
Eth1
Select "Statically Set IP Address"
Address: 172.16.0.20
Subnet Mask: 255.0.0.0
Default Gateway Address: none
N.B. Le serveur de la passerelle doit être physiquement placé très près du répéteur dû à la grande sensibilité de la section qui fait la connection entre le contrôleur et la passerelle (Eth1 172.16.0.20)
Configuration de réseau
L’adresse du serveur DNS (Domain Name System) doit être réglée à 127.0.0.1. à l’écran de configuration de « Network Configuration ».
Base de données de la passerelle D-STAR
La création d’une base de données locale est nécessaire pour maintenir les liens avec les autres répéteurs et assurer les divers services du réseau D-STAR. La création de la base exige de suivre les étapes suivantes :
Logiciel de la passerelle
Configuration
Dès que le logiciel, présent dans le fichier « Root sous le nom de d-star », aura été installé, ouvrez le dossier dsipsvd.conf pour y incorporer les données suivantes :
Obtenez ensuite l'adresse MAC (Media Access Control) du port Eth0 en écrivant la commande "arp" dans la fenêtre à cet effet. Cherchez la ligne qui montre Eth0 connecté à une adresse IP sous 10.0.0.1. Inscrivez l’adresse MAC sur la ligne. C’est l'adresse MAC de la carte NIC du port Eth0.
Ouvrez le dossier dsgwd.conf pour y incorporer les informations suivantes :
Dans le fichier /etc/syslog.conf, ajoutez les lignes suivantes afin de permettre l’établissement d’un journal. (la première ligne débutant par # est un simple commentaire):
# for D-STAR
local0.* /var/log/dsgwd.log
local2.* /var/log/dsipsvd.log
Ensuite, afin de permettre la mise en fonction automatique de la passerelle D-STAR, il faut modifier ou compléter la commande de départ (script) /etc/rc.d/rc.local en ajoutant /dstar/exec-mgsv quelque part dans le texte.
Ajuster à « 3 » le logiciel « runlevel ». À cet effet, ouvrir le fichier /etc/inittab et à la ligne id:#:initdefault faire en sorte que le signe (#) soit remplacé par « 3 ».
Ceci complète la configuration du logiciel de la passerelle D-STAR. Il ne reste plus qu’à redémarrer le système Linux.
Essai de la passerelle
Après le démarrage du système, avec Shell SSH (Secure Shell), il faut écrire PS-ef | grep dstar et vous devriez voir apparaître au moins les programmes suivants :
/dstar/dsipsvddsipsvd (le serveur de la passerelle)
/dstar/dsgwd/dsgwd (la passerelle elle-même)
Sans ces deux programmes en fonction, la passerelle ne sera pas fonctionnelle. En un tel cas, vérifiez le fichier journal à : /var/log
Les deux programmes devraient être sauvégardés dans le journal (log files) sous :
dsipsvd.log
dsgwd.log
Synchronisation du système D-STAR
Une fois la passerelle en marche, elle se synchronisera d’elle-même avec le reste du réseau D-STAR. La façon la plus facile de vérifier si la synchronisation est correcte, il suffit d’aller à dstar.local.db et ouvrir le dossier /var/named/chroot/var/named/dstar.local.db
Si la passerelle est correctement synchronisée, une liste des autres serveurs passerelles de D-STAR apparaîtra à l’écran telle qu’on peut le voir au tableau 9-2.
Tableau 9-2
Le logiciel de la passerelle utilise 3 dossiers:
RIP - Reserved IP addresses
GIP - Gateway IP addresses
MNG - Call sign manage table (MNG Multiple image Network Graphic)
Ces dossiers se retrouvent dans le fichier /var/dsipsvd. Ils sont conservés en mémoire après avoir été téléchargés par le serveur de service. On peut transcrire les dossiers en format texte. Mais on ne peut pas les copier/coller directement. Tous les dossiers de toutes les passerelles sont actualisés et fusionnés automatiquement par le serveur au moins une fois par jour.
Ajouter des utilisateurs au réseau D-STAR
Tout utilisateur peut utiliser localement un répéteur D-STAR même si son indicatif appel n’est pas inscrit au registre. Seuls les utilisateurs, dont l’indicatif a été ajouté au registre de la passerelle, pourront franchir la passerelle D-STAR et accéder à tout le réseau. Dès qu'un utilisateur est ajouté à la passerelle D-STAR, il obtient les droits d’accès inhérents à toute passerelle D-STAR utilisant le même serveur.
Chaque indicatif d’appel d’utilisateur se voit assigner une adresse d'IP déterminée. Les adresses IP, créés en utilisant la commande « reserve », sont colligées dans le serveur de la passerelle par groupe de 32. La procédure de formulation de la commande « réserve » est indiquée dans le manuel d’instructions de la passerelle.
Après avoir fait la commande « réserve » puis une autre : chat/tmp/dsipsvd-cmdin on peut voir le bloc de 32 adresses assignées.
Pour colliger l’ensemble des adresses IP utilisables il faut d’abord enregistrer les nouveaux appels. Puis aller à « add user » dont la procédure est explicitée dans le manuel du logiciel de la passerelle.
Avec l’ensemble des adresses IP utilisables, les renseignements suivants sont nécessaires :
Ce qui suit est l’exemple d’une commande « add user » pour ajouter W7JRL au registre de N7IH. L’astérisque * représente un espace réel mais libre dans l’exemple :
W7JRL71*| N7IH9**A|N7IH9***|65.102.167.146|10.140.194.xxx|w7jrl71"
>/tmp/dsipsvd-cmdin
Première utilisation « en direct »!
Avant d'aller « en direct » sur le réseau D-STAR, il faudra, au moyen du système de vérification de Icom, s’assurer que tout fonctionne bien, à 100 %. N’oublions pas qu’un système non complètement fonctionnel, peut corrompre les bases de données du réseau.
Une fois fonctionnel en mode essai, il faudra ramener les fonctions de la passerelle à zéro et la « nettoyer », changer l’adresse du « TRUST_SERVER IP » et réinitialiser l'ordinateur de la passerelle. Un simple redémarrage du logiciel ne suffira pas.
Pour nettoyer et redémarrer le système (en direct sur le réseau), il vous faut débuter en neutralisant toutes les services D-STAR actifs, puis :
1. Exécutez la commande 'Ps-ef | grep dstar'. Cela permettra l’ouverture du processus dsgwd & dsipsvd.
2. Exécutez la commande « kill xxx » où les trois xxx signifient le numéro du processus selon l’étape précédente
3. Exécutez la commande « rm/var/dsipsvd/*. * ». Cela devrait supprimer complètement le répertoire contenu dans «/var/dsipsvd ».
4. Révisez le dossier /var/named/chroot/var/named/dstar.local.db avec un éditeur de texte et effacez toute entrée d’indicatif d’appel apparaissant après "#DSTAR A RECORD".E
5. Exécutez la commande 'chat/etc/dsipsvd.conf' et s’assurer que votre TRUST_SERVER désigne le serveur du bon réseau selon le protocole Internet (IP).
6. Si vous créez ou nettoyez votre propre réseau D-STAR, vous pouvez faire le nettoyage directement sur votre TRUST_SERVER. (À ne pas faire si vous joignez un réseau existant !)
7. Exécutez la commande « reboot » de votre passerelle.
8. La passerelle entrera en fonction et téléchargera les nouveaux dossiers de base de données venant de votre TRUST_SERVER, pour ensuite les transmette aux autres passerelles.
Toutes les passerelles utilisant le même « Trust Server » partagent le même GIP, RIP et « tables » MNG. Le contenu de ces tables ne peut pas être changé ou supprimé de façon indépendante. Pour opérer en « direct » tout le contenu des passerelles (reliées) doit être d’abord remis à zéro et nettoyé.
Dès que toutes les passerelles sont remises à zéro, les dossiers de votre TRUST_SERVER peuvent être édités. Cependant, le redémarrage d’aucune passerelle ne doit être fait tant que le travail ci-haut ne sera pas terminé. Les passerelles téléchargeront (de votre TRUST_SERVER) le nouveau GIP, RIP et les tables MNG.
Ainsi s’achève la neuvième et véritable dernière leçon du cours. La prochaine étant un résumé de tout le cours. La présente leçon n’est pas très facile d’approche pour l’amateur moyen, mais elle ne lui en est pas moins utile pour comprendre le pourquoi et le comment du processus de communication D-STAR.
Ne manquez pas la prochaine leçon/résumé. Non seulement elle aura pour effet d’asseoir dans votre mémoire l’essentiel des points saillants du cours, mais elle vous fera probablement établir des liens très intéressants de fonctionnalités entre les constituantes du système D-STAR.
Linux est une marque déposée de Linux Mark Institute.
Fedora est une marque déposée de Red Hat Inc.
Claude Lalande VE2LCF
Sites visités
http://www.jonrichardson.co.uk/stash/D-Star_G1_Gateway_Course/Lesson%209.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/WAN
http://fr.wikipedia.org/wiki/PPPoE
http://www.commentcamarche.net/contents/technologies/ethernet.php3
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ethernet
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